jeudi 29 octobre 2009

Mes compagnons de Bairro Alto

Mais le Bairro Alto c'est aussi et surtout des gens, des rencontres... Je n'ai pas tout le monde en photo mais en voici une bonne partie :

De gauche à droite : Kuba (Tchèque), Sabina (Roumaine), Francesca (Italienne), Elisabetta (Italienne) et une petite Française
De gauche à droite toujours : Jan (Allemand), Alessio (Italien), Francesca (Italienne), Julien (Bordelais), toujours la petite Française, Aurora (Italienne), Niccolo (Italien), Matteo (Italien)


Ahh je suis contente d'avoir enfin réécrit.
Et je dois dire que pour une fois, je n'ai pas été très longue dans mon récit, j'espère que vous appréciez cet effort ! Bien sûr cela m'oblige à ne raconter que les très grandes lignes, ce qui est un peu frustrant, mais on aura toute la 4ème année pour tout se raconter !

Je viens de me rendre compte que je ne vous ai parlé à aucun moment de mes cours (pas de portugais, les normaux). C'est dire si j'y accorde de l'importance ! Bientôt, bientôt...

Bises à tous !


o Bairro Alto

Alors, le Bairro Alto.. Comme son nom l'indique (littéralement "Quartier haut"), c'est un joli quartier situé sur l'une des 7 collines de Lisbonne (comme à Rome, oui...).

Le jour, il est assez déserté, mais j'adore me promener dans ces toutes petites ruelles colorées qui débouchent parfois sur une magnifique vue sur le Tage (qui ressemble plus à une mer qu'à un fleuve, ici). Le jour, donc, ça donne ça :


Mais à partir de 11h-minuit, les rez-de-chaussée de ces petites maisons se transforment, et soudain se côtoie tout une série de bars, du plus simple au plus branché. Et les rues s'animent, s'enflamment, et ça parle, et ça boit, et ça rit...


Et là c'est 3€ le verre de 1/2L de Sangria, qu'on ne peut prendre qu'avec les deux mains, tellement il est gros !

J'y retourne ce soir

Mea Culpa

Un message de Zuzu et ça repart !

Je n'ose même pas regarder la date de mon dernier article. Je vous ai délaissés, mes amis lecteurs, et je m'en excuse sur-le-champ.

Pourquoi cette négligence ? Si mes souvenirs sont bons, elle est survenue dès lors que ma vie lisboète a commencé à s'animer, c'est-à-dire au début de mes cours de portugais à la fac. Tout s'est enchaîné très vite en fait, et à force d'en retarder le récit, la flemme a eu raison de moi, que voulez-vous...

Si je résume (certains savent d'avance que ceci est un exercice des plus difficiles pour moi !), je dirais...

Première phase, les cours "intensifs" de portugais :
Guillemets car niveau intensité, c'était un peu de la blague (à ceci près que nous avions "cours" tous les jours de 8h à 12h).
Guillemets là encore car sur les 4h de "cours", il y avait en tout 1h de pause à la cafét, mais les pauses portugaises, vous savez... En gros 1h30 de pause ! Et puis en classe c'était vraiment le B A BA.
Mais la prof était d'une gentillesse assez exceptionnelle, elle nous a amené voir quelques musées, elle a vraiment éveillé notre curiosité sur Lisbonne et le Portugal en général.

Les erasmus, maintenant. Ahh longue histoire ! Tout d'abord de façon générale je dois dire que je suis très agréablement surprise par l' "ambiance erasmus". Je pensais que cela serait surfait, que l'on avait tous l'image faussée de l'auberge espagnole mais que la réalité serait loin de cet idéal.
Eh bien je dois admettre que je me suis trompée. Je vis depuis ce début d'année une aventure humaine assez extraordinaire. Ca commence par une curiosité mutuelle, l'envie de parler à chacun d'entre eux, savoir d'où ils viennent, qui ils sont...

D'où ils viennent : Une très grande majorité d'Italiens, suivis par des Espagnols. Puis des Polonais, des Allemands, des Belges, des Tchèques, des Slovaques, des Roumains, un Grec... Et un Français, attention (mais Bordelais, alors...) !
Enfin tout ceci a créé un joyeux mélange, tout à fait soluble dans les Sangria, Caipirinha (et ses variantes), Mojito et j'en passe...
Car, oui, il faut bien en parler, du Bairro Alto...

Ca mérite bien un nouvel article, tiens !

samedi 5 septembre 2009

Pré-rentrée

Petit avant-goût de mon futur (mais un futur très proche) quotidien ici :
J'ai décidé de faire le trajet que je ferai tous les jours en bus pour aller à ma fac, la Universidade Lusiada de Lisboa.
Etant donné que j'habite en plein centre historique et que ma fac est un peu excentrée, le trajet dure environ 1/2h, mais on longe le Tage, ce qui n'est pas non plus un parcours des plus désagréables...

(Comme si vous y étiez avec moi...)

Une fois arrivée, tanaaaaaaan !!!


C'est une fac, ça ? - Oui oui, je vous assure !
Et encore, ce n'est que la façade... Le jardin à l'intérieur ne fait pas vraiment fac non plus (entouré de 3 ou 4 cafet, je précise... on a des valeurs ou on en a pas !)...






Oui, oui, c'est une fac, roooo !

vendredi 4 septembre 2009

Grande découverte

A moi Lisbonne !!

Je reviens d'une longue (et éprouvante) ballade dans la ville.
Eprouvante parce que, comme Rome, Lisbonne est constituée de 7 collines. Vu la chaleur de cette après-midi, j'avais prévu de la jouer raisonnable et de rester dans la partie basse (où se situe mon appart). Mais je ne peux pas m'empêcher d'être toujours attirée par ces petites ruelles aux façades colorées, montant je ne sais où.
Du coup, certes, j'ai pu me promener tranquillement dans la partie basse :





... Puis arpenter les ruelles montantes du joli quartier du Chiado. Je n'ai pas pris de photos des ruelles en question (pas la force sur le moment, sûrement), mais plutôt de ce sur quoi j'ai débouché, à savoir :








Ah, vous vouliez des photos, vous en avez !
En me promenant je suis aussi tombée sur un musée sur l'art moderne portugais, du coup j'y suis allée (profitant un peu de la climatisation...), très intéressant, vraiment.

Bref, tout va pour le mieux, "pour le moment", comme dirait l'autre.
Seul petit hic, je n'ai pas encore pu rencontrer les gens de ma résidence. J'en entends qui sortent de leur appart parfois mais j'ose pas me mettre sur le palier et les attendre comme une idiote ! Alors bon... Je patiente pour l'instant :)
On joue "la danse des canards" à l'harmonica en bas de chez moi, ça va, je suis pas trop dépaysée...

Deux Mélo : l'une reste, l'autre part...

"Toulouse
Tem mais encanto
Na hora
Da despedida"
|
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"Toulouse
A davantage de charme
A l'heure
Des adieux"

Dur dur, ce départ de Toulouse. Bien sûr, je l'attendais, bien sûr, je le rêvais. Mais à l'heure de dire au revoir à tout le monde, tout ce (et ceux) que j'y ai de plus cher, je faisais moins la maline... A peine montée dans l'avion pour Paris, le stewart me regarde, inquiet, "si on peut faire quelque chose pour vous, mademoiselle..."
Mais une fois à Roissy, la nostalgie a commencé à s'estomper. Je n'étais déjà plus chez moi. Ce n'était pas quitter la France qui m'attristait, mais quitter Toulouse. A Paris, je ne pensais donc plus au départ mais à ma destination tant attendue : Lisbonne.

Un peu plus de 2h de vol et je pose enfin le pied sur ce sol lisboète. Là tout change. J'ai encore la tête en vrac, après tant de larmes, mais cette fois-ci, mes sens se réveillent et s'ouvrent à cette atmosphère nouvelle et pourtant familière. Une fois récupérée ma valise (30kg, je vous dis pas l'engin...), je prends un taxi pour arriver le plus tôt possible à mon appart, où m'attend le proprio. Le chauffeur de taxi me fait la conversation pendant tout le trajet, se sentant obligé de donner tous les bons conseils pour vivre ici, à faire ou à éviter... Adorable. A l'arrivée, il ne me fait pas payer le supplément bagages (et pourtant, il a eu bien du mérite pour la faire monter et descendre du coffre de sa voiture !) et me souhaite chaleureusement la bienvenue ici.

Et là c'est nettement moins drôle, d'un coup. Le proprio m'attend à mon appart, donc en haut de l'immeuble (de 4 étages). Le gentil serveur d'un café en bas de l'immeuble m'aide à faire entrer ma valise dans le hall d'entrée. Me voilà au pied de ces escaliers minuscules et irréguliers, avec ma valise de 15 tonnes à trimballer (sous une chaleur avoisinant les 30°C). J'ai bien failli m'étaler sur les marches à plusieurs reprises... Marche par marche, je monte tant bien que mal ma valise, et une fois à mi-chemin, j'entends "Mélanie ?"... Sauvée, le proprio, étonné par le temps que je mettais à arriver, avait enfin décidé de descendre voir si je n'avais pas besoin d'aide. A deux, c'est tout de suite beaucoup plus sympa... D'autant qu'il est d'une gentillesse incroyable. Je retrouve donc cet appart, dont je ne me rappelais plus tout à fait.
En voici une petite photo, ainsi que la vue de ma fenêtre :






lundi 24 août 2009

Impatience...

"Etrange été
Moi satellite
Je te gravite
Moi ça m'évite
Que tu me quittes..."
Alain Bashung

Je ne pouvais entamer le livre de ma mobilité sans un hommage à ce grand "autiste-compositeur" qu'était Alain Bashung.
Quel rapport, me diriez-vous ? - Ses mots, que j'emprunte ici, c'est ma quête.
Lisbonne, la belle.
Un moment déjà que je lui tourne autour, et cet été encore, elle a su m'accueillir de son éternelle douceur, mais pour quelques jours seulement, car il me fallait remonter dans ma petite plage du nord du Portugal avec ma famille, à Ofir.
Lisbonne, la douce, je le disais. Mais un brin moqueuse et amusée de me voir balbutier les quelques mots que je crois connaître en portugais; chanter timidement quelques airs de fado; essayer de me l'approprier désespérément, Lisbonne, l'indomptable.
"Etrange été", donc. Le sentiment d'y être sans y être encore. L'impatience mêlée à l'inquiétude, et un soupçon de nostalgie, déjà...
De retour à Toulouse pour une dizaine de jours, je te gravite encore, Lisbonne.
Je t'attends...